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Comment traiter le corps d’une personne décédée du COVID-19 ?

Une note élaborée par le SPF Santé publique en collaboration avec le Service de médecine légale de l’UZ de Leuven précise comment traiter le corps d'une personne décédée du COVID-19. La victime peut être contagieuse jusqu’à trois jours après son décès. Des précautions particulières doivent être prises, notamment par les médecins travaillant pour les communes.

De manière générale, les procédures existantes relatives au décès dû à une infection respiratoire aiguë, telle que la grippe, sont d’application. Mais la victime peut être contagieuse jusqu’à trois jours après son décès.

La manipulation d’un corps en cas de décès lié au Coronavirus est donc délicate et doit se faire avec un équipement de protection individuelle (EPI) complet : masque chirurgical, gants, tablier et lunettes de protection.

La mission des médecins travaillant pour les communes est censée être une « autopsie externe », aux frais du gestionnaire public, pour contrexpertise du constat médical de décès n°1 quant aux causes de décès. La réaliser sans regarder le corps sous toutes ses coutures n’a pas de sens… Mais cet acte, à l’heure où nous nous parlons, est-il encore réalisable dans des conditions sûres ?

La note évoque aussi les conditions d’autopsie, dans un lieu avec environnement le plus protecteur possible. Un funérarium entre-t-il dans cette définition ? Un salon funéraire ? Tous n’ont pas une salle d’autopsie…

Il reste d’autres questions en suspens : les délais d’exécution de la mission via les médecins risquent aussi peut être de s’allonger, vu leurs missions prioritaires concernant les vivants. Quid si elles ne sont plus gérables…. Seront-elles gérées alors par le Parquet par exemple, sur décision du SPW, comme dans les cas de décès à l’étranger avec crémation en Belgique ? A défaut, risque-t-on de voir les crémations refusées par défaut de 2e vérification ?

Si les communes évitent déjà d’envoyer leurs médecins avant crémation en cas de causes non naturelles (non prévu par le CDLD) et/ou pour vérification de la présence d’un pacemaker (non prévu par le CDLD), elles vont déjà s’épargner pas mal de problèmes…

Cette note évoque, par ailleurs, le transport du corps et ses conditions, la préparation du corps ainsi que la possibilité de visite par la famille, les interventions invasives sur le corps du défunt, la gestion des déchets et le nettoyage des locaux.

La note datée du 15 mars est disponible ci-dessous.

 

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