Pas moins de 569 personnes ont officiellement adapté l’enregistrement de leur identité de genre en 2022. C’est le nombre de changements le plus élevé depuis 2018, rapporte l’Institut pour l'égalité des femmes et des hommes.
Depuis le 1er janvier 2018, certaines conditions médicales strictes préalables à un changement d’enregistrement du sexe à l’état civil ont été supprimées.
Cette modification législative explique le pic observé en 2018 avec 741 demandes. Les chiffres de 2019, 2020 et 2021 sont moins élevés (524 demandes en 2019, 414 en 2020 et 530 en 2021), mais toujours quatre à cinq fois plus qu’en 2017. En 2022, 569 demandes ont été comptabilisées, le nombre le plus élevé depuis 2018.
En 2022, 284 personnes ont changé l’enregistrement de leur sexe vers le masculin et 285 vers le féminin.
Les personnes qui changent l’enregistrement de leur sexe du féminin vers le masculin sont généralement plus jeunes que les personnes qui font la transition inverse. En moyenne, elles ont 26 ans au moment du changement officiel. Les personnes qui modifient l’enregistrement de leur sexe du masculin vers le féminin ont en moyenne 35 ans. L’Institut observe une forte surreprésentation des hommes transgenres parmi les jeunes. Dans la tranche d’âge des 16-20 ans, ils sont près de sept sur dix. À partir de 25 ans, il y davantage de femmes transgenres.
L’Institut rappelle que la procédure évoluera encore bientôt : « Début juillet, la Séance plénière de la Chambre a approuvé un projet de loi permettant à une personne de modifier plusieurs fois l’enregistrement de son sexe ET supprimant la condition d’une deuxième déclaration trois mois après la première. »
Le rapport complet « Personnes transgenres en Belgique. Données issues du Registre national | Institut pour l'égalité des femmes et des hommes » est disponible ici.